Le reformatage du cerveau, l’amélioration de nos capacités physiques ainsi que la réparation de notre organisme sont possibles grâce à un sommeil qualitatif. Il s’agit donc d’un facteur de santé très important. Or, en cas de troubles de l’endormissement et du sommeil, le repos de notre organisme est mis à mal, et cela engendre de nombreuses problématiques ayant des conséquences potentiellement graves.
Les difficultés respiratoires rencontrées durant le sommeil sont très fréquentes :
L’apnée du sommeil ainsi que la ronchopathie proviennent toutes les deux d’une obstruction complète ou partielle de zones situées près du pharynx, aussi appelées voies aériennes supérieures.
Afin de mesurer l’importance de ce trouble, les apnées et les hypopnées sont décomptées sur une durée de sommeil exprimée en heure. Cette information permet alors de créer l’indice du IAH. Lorsque l’indice obtenu est > 10, le S.A.O.S (Syndrome d'Apnée Obstructive du Sommeil) peut être diagnostiqué. Il s’agit ici d’une forme de ronflement particulièrement intense s’étant aggravée par une augmentation du poids corporel ou par la prise d’âge du sujet.
Le Syndrome d'Apnée Obstructive du Sommeil possède un mécanisme bien précis. Le relâchement du système manducateur, survenant au cours du sommeil profond, favorise un collapsus pharyngé, et donc l'obturation des voies respiratoires supérieures.
Le ronflement peut paraître bénin ou anecdotique, mais il convient de ne pas prendre cette situation à la légère, car elle peut être révélatrice de la présence d’un SAOS.
Près de 10 % des hommes adultes et des femmes ménopausées sont atteints de ce Syndrome d'Apnée du sommeil, ces chiffres sont légèrement amoindris pour les femmes encore menstruées.
L’apnée du sommeil n’est pas sans conséquences pour votre santé, et constitue une cause probable de l’apparition de maux graves, tels que les pathologies cardio-vasculaires, les déséquilibres du métabolisme (par exemple, le diabète), ainsi que les attaques cérébrales.
Les experts estiment que la présence d’un trouble de l’apnée du sommeil augmente la probabilité de subir de problématiques concernant :
Le risque d’accident de la route est également multiplié par 15 pour les personnes apnéiques du sommeil, selon une étude menée par des chercheurs suisses (2).
L’apnée peut avoir des conséquences importantes sur votre bien-être quotidien, et engendrer de la fatigue, une dépression, voire un état somnolent. Ces symptômes peuvent aisément être confondus avec ceux d’autres pathologies, au risque d’aggraver l’apnée du sommeil. C’est notamment le cas des individus, apnéiques sans le savoir et pensant souffrir de dépression, qui sont médicamentés via les benzodiazépines.
Plusieurs indices peuvent vous permettre de déterminer la présence d’une apnée du sommeil :
Seule une analyse complète de votre sommeil par un spécialiste (somnologue) permettra de différencier explicitement une ronchopathie d’une véritable apnée du sommeil. Les examens sont effectués dans un centre du sommeil, mais il est également possible de réaliser un test depuis chez vous, grâce à un appareil spécifique. Ces études rendent possible le diagnostic de cette pathologie, ainsi que la définition de son niveau de sévérité et des éventuels risques associés encourus
Pour réaliser cette auto-évaluation, nous avons recours à l’échelle de somnolence d’Epworth. Il vous suffit alors de quantifier votre probabilité de vous assoupir au sein des situations données ci-dessous. Voici le barème à utiliser :
Si vous obtenez un score supérieur à 9 points à cet auto-test, alors contactez-nous dans les plus brefs délais. Un score supérieur 12 est potentiellement le signe d’une somnolence pathologique.
Situation & probabilité d’endormissement | Nul (0) | Faible (1) | Modéré (2) | Elevé (3) |
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En étant assis et en lisant | ||||
En regardant la télévision | ||||
En étant assis et inactif dans un lieu public | ||||
Comme passager dans une voiture pendant plus d’une heure sans arrêt. | ||||
Lors d’un repos occasionnel en milieu de journée. | ||||
En étant assis et en parlant à quelqu’un. | ||||
En étant assis tranquillement après un repas sans alcool | ||||
Dans une voiture à l’arrêt temporaire dans la circulation. |
Avez-vous obtenu un total de 9 points ou plus ? Dans ce cas, nous vous invitons à contacter votre chirurgien-dentiste rapidement, afin de programmer une consultation. Notez que si vous obtenez une note finale supérieure à 12, alors cela signifie que vous êtes probablement atteint d’une somnolence pathologique.
Différents traitements sont envisageables en adéquation avec l’origine de la ronchopathie et de l’importance du trouble du sommeil :
Aujourd’hui, pour les apnées du sommeil, le traitement de référence est la Pression Positive Continue.
Actuellement, la Ventilation par Pression Positive Continue constitue une option de traitement privilégiée contre les troubles respiratoires du sommeil, bien que cette solution soit souvent difficile à supporter : environ 30 % des patients cessent le port nocturne du masque de manière spontanée.
Il est possible de trouver aisément sur internet des systèmes anti-ronflements et supposément utiles pour lutter contre l’apnée du sommeil : cela peut concerner, par exemple, des gadgets très abordables mais également des gouttières thermoformées à monter depuis chez soi.
En ayant recours à ces solutions sans en informer au préalable votre médecin, vous prenez le risque de passer à côté d’un précieux diagnostic. En l’absence de ce bilan médical, l’auto-médicamentation pourrait accroître l’ampleur de votre trouble, via des traitements non adaptés. La consultation d’un expert en la matière est donc incontournable.
L’Orthèse d’Avancée Mandibulaire est prescrite dans le cadre d’un traitement médical des troubles respiratoires du sommeil : ce dispositif rend possible une meilleure position de la mâchoire inférieure en la plaçant vers l’avant, ce qui favorise la libération du pharynx et de ce fait un passage d’air plus naturel. Ainsi, l’obstruction du pharynx est diminuée. Il s’agit d’un système aux nombreux avantages, qui est plutôt confortable.
L’efficacité de ce dispositif pour le traitement du syndrome de l’apnée du sommeil modérée et légère a été prouvée à plusieurs reprises par des recherches médicales (3).
Les patients ont alors constaté :
Notez que ces améliorations peuvent être constatées dès la première utilisation du dispositif.
Dans le cas des patients ne tolérant pas le recours à la Ventilation par Pression Positive Continue, et dont l’apnée du sommeil est considérée sévère, le consensus médical préconise le recours à l’OAM comme deuxième traitement envisageable (4).
L’ORM, soit l’orthèse d’Optimisation de la Retenue Mandibulaire est un traitement moderne des troubles respiratoires du sommeil. Ce système, composé de matériaux aussi confortables que souples, est uniquement fabriqué sur mesure afin d’offrir aux patients une solution très peu contraignante.
L’orthèse ORM doit impérativement permettre la rétention de la mandibule pour être considérée comme efficace. Ceci, afin d’éviter un collapsus pharyngé, favorisé par une mandibule mal positionnée. Il s’agit de ce fait d’une solution médicale aux règles strictes, et seules les orthèses ORM fabriquées par des professionnels en la matière peuvent correspondre aux critères de bon fonctionnement exigés.
Au sein de notre cabinet, nous procédons à des vérifications minutieuses des conditions requises avant de vous recommander une orthèse ORM. Il nous sera également possible de vous proposer une orthèse spécifiquement adaptée à votre situation (âge, habitudes de vie, bruxisme, etc.).
Puisque les orthèses ORM sont fabriquées sur mesure, nous procédons à un relevé d’empreintes extrêmement précis, avant d’envoyer nos recommandations aux laboratoires en charge de la confection. Votre dentiste, spécialiste en soin des troubles respiratoires du sommeil, s’occupera des réglages de l’avancée de la mandibule en équipe avec un somnologue.
Il est également possible de procéder à une autre analyse du sommeil des personnes apnéiques, qui a lieu lorsque celles-ci porteront l'orthèse au cours de la nuit. Cet examen nous permet d’estimer l’efficacité qu’aura le traitement en question.
(1) Young, Peppard et coll. Epidemiology of Sleep Apnea - American Journal Of Respiratory and Critical Care 2002
(2) Horstman S et coll. Sleep. 2000 May 1 ; 23 (3): 383-9
(3) Cistulli et coll Sleep Medicine Review 2004 8,443-457
(4) Schmidt-Nowara et coll Sleep 1995 Jul ; 18 (6) : 501-10